Prix littéraire Patrimoines

"Milwaukee Blues" lauréat du Prix littéraire Patrimoines BPE 2021

Le 22/09/2021
Lundi 20 septembre 2021, le Prix Patrimoines de la Banque Privée a couronné Louis Philippe Dalembert pour son roman "Milwaukee Blues".

Le 5e Prix Patrimoines BPE a été décerné à l'écrivain natif de Port-au-Prince pour son 10e roman. La cérémonie s'est tenue dans le majestueux Hôtel de la Marine. C'est le premier événement organisé au sein de ce monument du patrimoine national depuis son ouverture au public en juin 2021.

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Louis-Philippe Dalembert, lauréat du Prix Patrimoines BPE 2021, entouré des membres du jury avec à
ses côtés Jean-Marc Ribes, président du directoire de BPE et  Philippe Heim, président du directoire
de La Banque Postale.

Légende de gauche à droite : 

Floryse Grimaud, Daniel Picouly, Bruno Corty, Didier Van Cauwelaert, Irène Frain, Louis-Philippe Dalembert, Jean-Marc Ribes,
Philippe Heim, Pierre Vavasseur, Olivier Weber, Laïla Séfrioui et Sabine Wespieseur (Éditrice du Lauréat)
.

 

La sélection 2021

   Fenua

Fenua  – Patrick Deville (Seuil) 

La Polynésie se décline en un poudroiement d'îles, atolls et archipels, sur des milliers de kilomètres, mais en fin de compte un ensemble de terres émergées assez réduit : toutes réunies, elles ne feraient pas même la surface de la Corse. Et ce territoire, c'est le Fenua.
Comme toujours chez Deville, le roman foisonne d'histoires, de rencontres et de voyages. On déambule, on rêve. On découvre les conflits impérialistes et coloniaux qui opposèrent la France et l'Angleterre, on croise Bougainville, Stevenson, Melville, puis Pierre Loti sur les traces de son frère Gustave, ou Victor Segalen et Gauguin, le peintre qui a fixé notre imaginaire de cette partie du monde, entre douceur lascive et sauvagerie. Des îles merveilleuses qui deviendront, vers le milieu du XXe siècle, le terrain privilégié d'essais nucléaires dont le plus sûr effet aura peut-être été de susciter un désir d'indépendance...

 

La fabrique de souvenirs

La fabrique de souvenirs - Clélia Renucci (Albin Michel)

« C’était une partie de l’histoire du théâtre qu’il venait de sauver des limbes de l’oubli. Il ignorait qu’il s’apprêtait à bousculer l’histoire de sa vie. »
Dans un monde où les souvenirs se vendent et s’échangent grâce à une application révolutionnaire, Gabriel, amateur de théâtre, revit à plus d’un demi-siècle de distance la première de Phèdre en 1942 à la Comédie Française. Dans la salle, il remarque une spectatrice dont la nuque l’envoûte aussitôt, et se lance dans une quête éperdue pour découvrir l’identité de l’inconnue. Oriane Devancière, violoncelliste de renom, va le mener aux sources d’un amour authentique.
Original et virtuose, La Fabrique des souvenirs poursuit un fantastique voyage dans le temps et la mémoire, où l’auteure de Concours pour le Paradis, Clélia Renucci, célèbre, dans un subtil jeu de miroir, la passion sous toutes ses formes.

 

  La fille qu'on appelle

La fille qu'on appelle - Tanguy Viel (Minuit)

Quand il n’est pas sur un ring à boxer, Max Le Corre est chauffeur pour le maire de la ville. Il est surtout le père de Laura qui, du haut de ses vingt ans, a décidé de revenir vivre avec lui. Alors Max se dit que ce serait une bonne idée si le maire pouvait l’aider à trouver un logement.

Tanguy Viel, l’auteur, est né en 1973 à Brest. Il publie son premier roman Le Black Note en 1998 aux Editions de Minuit qui feront paraître Cinéma (1999), L’Absolue perfection du crime (2001), Insoupçonnable (2006), Paris-Brest (2009), La Disparition de Jim Sullivan (2013) et en janvier 2017 Article 353 du code pénal. Pensionnaire de la Villa Médicis en 2003-2004, il a obtenu le prix Fénéon et le prix de la Vocation pour L’Absolue perfection du crime. Après une enfance en Bretagne, il a vécu à Bourges, Tours, Nantes avant de venir s’installer près d’Orléans.

 

  L'agneau des neiges

L'Agneau des neiges - Dimitri Bortnikov (Rivages)

Au nord de la Russie, au bord de la mer Blanche, Maria, une jeune infirme, née au lendemain de la Révolution, apprend à survivre. Au fil de l’année, ballotée de région en région, elle s'illustre par son courage. Après la perte de ses êtres chers, elle se retrouve à Léningrad dont elle affronte le blocus par les forces nazies avec abnégation. En charge de douze orphelins, elle mettra tout en oeuvre pour les protéger jusqu'à se sacrifier pour les sauver de la famine et de la mort. Dimitri Bortnikov nous livre ici un roman magistral, où la trace de l'intime rejoint celle de la grande Histoire.

 

L'arbre ou la maison

L'Arbre ou la maison - Azouz Begag - (Julliard)

Après une longue absence et la mort de leur mère, deux frères lyonnais se rendent à Sétif pour s'occuper de la maison familiale à l'abandon. Tandis que Samy craint de retourner dans cette ville où il n’a plus de repères, Azouz veut assister à la révolution démocratique qui secoue le pays de leurs racines. Par-dessus tout, il espère retrouver Ryme, son amour de jeunesse. Mais une fois arrivés, ils ne reconnaissent plus rien, et aux yeux des locaux, ils sont des inconnus venus de France. Seul le peuplier planté par leur père devant la maison, un demi-siècle plus tôt, n’a pas bougé. Mais il a tellement poussé que ses racines en menacent les fondations. Un dilemme se pose : garder l’arbre ou la maison.
Dans ce roman ensoleillé, pétri de tendresse et d’humanité, Azouz Begag, avec un irrésistible sens de l’humour, confronte la nostalgie de l’enfance à la réalité d’un pays en effervescence, résolument tourné vers l’avenir par la soif de liberté.

 

 Le fils de l'homme

Le fils de l'homme - Jean-Baptiste Del Amo (Gallimard)

Après plusieurs années d’absence, un homme resurgit dans la vie de sa compagne et de leur jeune fils. Il les entraîne aux Roches, une vieille maison isolée dans la montagne où lui-même a grandi auprès d’un patriarche impitoyable. Entourés par une nature sauvage, la mère et le fils voient le père étendre son emprise sur eux et édicter les lois mystérieuses de leur nouvelle existence. Hanté par son passé, rongé par la jalousie, l’homme sombre lentement dans la folie. Bientôt, tout retour semble impossible.
Après Règne animal, Jean-Baptiste Del Amo continue d’explorer le thème de la transmission de la violence d’une génération à une autre et de l’éternelle tragédie qui se noue entre les pères et les fils.

 

Milwaukee Blues

 Milwaukee Blues - Louis-Philippe Dalembert (Sabine Weispieser)

Depuis qu’il a composé le nine one one, le gérant pakistanais de la supérette de Franklin Heights, un quartier au nord de Milwaukee, ne dort plus : ses cauchemars sont habités de visages noirs hurlant « Je ne peux plus respirer ». Jamais il n’aurait dû appeler le numéro d’urgence pour un billet de banque suspect. Mais il est trop tard, et les médias du monde entier ne cessent de lui rappeler la mort effroyable de son client de passage, étouffé par le genou d’un policier. L’auteur, Louis-Philippe Dalembert, s’inspire du bouleversant meurtre de George Floyd en mai 2020 pour nous livrer le portrait d’un homme ordinaire que sa mort terrifiante a hélas sorti du lot. 

Un jury d’exception

  • BRUNO CORTY, rédacteur en chef du Figaro Littéraire.

  • IRÈNE FRAIN, romancière, journaliste, Prix Interallié 2020.

  • FLORYSE GRIMAUD, secrétaire générale du Prix.

  • DANIEL PICOULY, écrivain, dramaturge, Prix Renaudot, président du jury.

  • JEAN-MARC RIBES, président du directoire de la banque privée BPE.

  • LAÏLA SÉFRIOUI, responsable communication, banque privée BPE.

  • FRANÇOIS SUREAU, avocat, écrivain et membre de l’Académie française.

  • DIDIER VAN CAUWELAERT, écrivain, dramaturge, Prix Goncourt.

  • PIERRE VAVASSEUR, écrivain, journaliste culturel, Le Parisien magazine et le site internet www.desminutesdelumiereenplus.com.

  • OLIVIER WEBER, écrivain, grand reporter, Prix Albert Londres. Ambassadeur de France itinérant.

Les romans primés des années précédentes

  • Le bal des folles (Albin Michel) de Victoria Mas en 2019

  • Frère d'âme (Seuil) de David Diop en 2018

  • Bakhita (Albin Michel) de Véronique Olmi en 2017

  • Tropique de la violence (Gallimard) de Nathacha Appanah en 2016

 

Le Prix littéraire Patrimoines

Depuis 2016, le Prix littéraire Patrimoines de la Banque Privée BPE est décerné chaque année fin septembre. Il récompense un roman de rentrée qui porte un regard solidaire sur la société et dont le style d’écriture célèbre la langue française.

Créer du lien, transmettre des connaissances, avoir un regard solidaire sur notre société : c’est l’ambition de ce prix. Il véhicule une énergie citoyenne, en écho aux valeurs de proximité et de confiance du groupe La Banque Postale, et permet de montrer un autre visage du monde bancaire.

Vidéos : Découvrez les principes de ce prix, expliqués par Jean-Marc Ribes, président du directoire de BPE .

Vidéo Épisode #1 : Pourquoi la Banque Privée BPE crée le Prix littéraire Patrimoines ?

Vidéo Épisode #2 : Quel sens donnez-vous au mot Patrimoines ?

Vidéo Épisode #3 : Quels livres figurent dans la sélection du Prix Patrimoines BPE ?

Vidéo Épisode #4 : Comment s'annoncent les délibérations du Prix Patrimoines BPE ?

Vidéo Épisode #5 : Que représente le Prix Patrimoines pour la Banque Privée BPE ?

(Extraits de la présentation 2017 du prix par Daniel Picouly, écrivain, dramaturge, prix Renaudot, présentateur d'émissions culturelles à la télévision, président du jury et Jean-Marc Ribes, président du directoire de BPE).