News

Coronavirus : les banques au plus près des Français pour anticiper la sortie de crise

Le 28/04/2020
Un tiers de l’humanité est confiné, l’économie mondiale est quasiment à l’arrêt. La consommation est réduite aux seuls biens essentiels et le nombre de travailleurs en chômage partiel ne cesse d’augmenter. En France, ce sont près de 10 millions de salariés qui sont concernés et 60% d’entreprises impactées. Bon nombre d’entre elles auront de grandes difficultés à s’en remettre, surtout celles dont la situation était fragile avant la crise. Dans ce contexte, les banques sont aux côtés des chefs d’entreprise, afin de les accompagner dans le maintien de leur activité, la sauvegarde de leurs emplois et préparer dès à présent la sortie de crise.

Récession n’est pas dépression

La crise sanitaire actuelle engendre une situation économique mondiale inédite. Si elle fait écho à celle de 2008, elle est pourtant tout à fait différente. A l’époque, il s’agissait d’une crise financière liée aux « subprimes » qui avait engendré une pénurie de liquidité et la faillite des banques. Ce n’est absolument pas le cas aujourd’hui. A ce stade, au 23 avril 2020, il ne s’agit pas d’une crise financière. Les banques centrales ont mis en place des dispositifs puissants pour assurer la liquidité bancaire. La BCE a injecté d'importantes liquidités et le système financier est beaucoup plus solide qu’en 2008.


La France connaît une période de récession mais n’est pas au stade de la dépression économique, c’est-à-dire un ralentissement durable et très profond de l’économie. Nous sommes face à deux chocs : un choc d’offre – nos entreprises ne sont plus en capacité de produire – et un choc de demande – le confinement empêche de consommer. Evidemment, l’impact sur notre économie dépendra de la durée du confinement et des conditions du déconfinement, annoncé d’ores et déjà comme progressif.


L’épargne réalisée pendant la crise ne doit pas être une épargne de précaution mais une épargne de consommation


Nous devons dès à présent préparer l’après Covid-19 et cela prendra du temps car nous ne sommes pas seulement dans un « trou d’air » de quelques mois. Rappelons que la fin d’une crise n’est pas synonyme de reprise. Les défaillances des entreprises interviennent le plus souvent au sortir d’une récession. A la fin du confinement, leurs trésoreries seront exsangues, au mieux les bénéfices qu’elles avaient réalisés auparavant leur permettront de couvrir leurs charges, au pire elles seront en perte.


Certains d’entre nous, fort heureusement, sont peu touchés financièrement par cette crise. Un grand nombre de Français continue de percevoir l’intégralité de ses revenus et, de fait, accroît sa capacité d’épargne. On parle d’un taux d’épargne de 15% et qui pourrait passer à 25 % à la fin de l’année. Les encours d’épargne sur le Livret A sont au plus haut. Cette «sur-épargne » réalisée pendant le confinement ne doit pas être une épargne de précaution ; c’est notre responsabilité de consommateur. Nous aurons tous un devoir de consommer pour relancer l’activité de nos entreprises.  


Alors comment préparer la sortie de crise ? Sans avoir de formule miracle, nous avons déjà quelques pistes :

  • L’Etat et les actions coordonnées de l’Europe seront les moteurs de la reprise. Des dizaines de milliards d’euros ont déjà été débloqués pour aider les entreprises et les ménages. De nouvelles mesures gouvernementales sont en cours d’étude concernant la baisse des charges ou des impôts.
  • La mobilisation citoyenne pour une consommation responsable auprès des artisans, commerçants, producteurs nationaux en priorité, à la sortie du confinement.
  • Une solidarité exemplaire entre les entreprises, à l’image de certaines foncières qui suspendent la perception des loyers des petites entreprises locataires. En sortie de Covid-19, les entreprises solides pourront reprendre les employés et les activités des sociétés mises en faillite
  • Enfin, un soutien sans faille des banques et des assurances dans le cadre de leur relation privilégiée et de proximité avec leurs clients. Le report des échéances de prêt mais également le déblocage de crédits que nous continuons à effectuer en sont d’ailleurs un bon exemple.

Investir est toujours possible

Il est toujours intéressant d’investir lorsque l’on dispose d’une épargne de précaution suffisante. A la Banque Privée BPE, nous proposons des solutions à nos clients en lien avec leur profil d’investisseur et leur sensibilité au risque. J’insiste sur le fait que nous leur conseillons systématiquement de diversifier leur patrimoine, de manière à diviser le risque, et c’est encore plus vrai en temps de crise.


L’investissement en Bourse doit être réfléchi sur le long terme, à horizon 8-10 ans. Il doit surtout être progressif, lissé dans le temps. Pour un public moins averti, s’appuyer sur l’expertise de professionnels est judicieux et c’est ce que nous proposons à nos clients au travers de nos mandats de gestion. Nos gérants de portefeuille structurent des profils d’investissement du plus prudent au plus dynamique, selon que l’on souhaite plus ou moins exposer son patrimoine.


L’immobilier reste, quant à lui, une valeur refuge, même si là encore, il est nécessaire de ne pas investir tout son patrimoine en immobilier. Malgré un ralentissement certain des transactions actuellement et sans doute jusqu’à la fin de l’année, l’activité de crédit n’est pas à l’arrêt. Les banques continuent et continueront de prêter.

Suivez Jean-Marc Ribes sur LinkedIn